
Le comité exécutif du Parti radical s'est tenu ce jour. J'ai invité, à cette occasion, le Parti Radical à cesser de s'aligner sur Jean-Christophe Lagarde et à s'engager, dès à présent, dans la présidentielle de 2017, aux côtés de François Fillon. Par ailleurs, comme le calendrier statutaire de notre mouvement est contraint j'ai suggéré à Laurent Hénart d'interroger les adhérents par voie électronique. Enfin, j'ai rappelé que j'étais totalement opposé à un rapprochement avec Emmanuel Macron, et que l'urgence était de contribuer au succès de l'alternance, qui n'est pas acquise et qui exigera beaucoup de cohérence, de solidarité et d'unité.
- Par Patrice Gassenbach

Nonobstant ses facéties mises délibérément en scène dans la presse « tabloïd », et les accusations de traîtrise de ses anciens collègues du gouvernement, nous ne devons pas exclure l’idée qu’Emmanuel Macron continue à agir dans le cadre d’une stratégie concertée avec François Hollande.
Pourquoi ? Parce que l’essentiel pour les socialistes sera de conserver le pouvoir et, à défaut, de « limiter la casse » en créant de la confusion.
Il est étrange en effet qu’un Président sortant accepte de participer à une Primaire et fasse croire qu’il ira jusqu’au bout, alors qu’une très large majorité de Français, y compris de socialistes, souhaitent son départ. Serait-il aveugle et sourd ?
L’histoire politique est certes rythmée par des trahisons, mais j’imagine difficilement qu’un homme nourri du sens moral et de l’éthique de Paul Ricœur puisse se livrer à un tel exercice et considérer avec vanité ou aveuglement que son image serait suffisante pour inspirer la confiance.
Aussi, je reste convaincu que son rôle ne se cantonne pas à son seul jeu de séduction mais qu’il constitue bien la corde de rappel dont François Hollande a le plus grand besoin.
Le scénario initial : Hollande Candidat, Macron Premier Ministre, a sans doute changé eu égard à l’échec de l’inversion de la courbe du chômage et par ce qu’il faut bien appeler le discrédit, voire la détestation de François Hollande par nos concitoyens.
Une seule voie reste ouverte à François Hollande pour sortir par le haut de la situation dans laquelle il se trouve, c’est celle du renoncement pour rendre concomitamment sa liberté à Emmanuel Macron et, à défaut de programme, le soutenir afin de « ringardiser » plusieurs candidats à gauche, au centre, et à droite.